A partir de juin 1940, la France est un pays vaincu et occupé. Suite à l'armistice signé le 22 juin 1940, la France est coupée en deux parties par la ligne de démarcation : au Nord, la zone d'occupation allemande et au Sud, la zone libre sous le contrôle du gouvernement de Vichy (celle-ci sera occupée à partir de novembre 1942) (cf carte).

Pétain installe un dictature personnelle et raciste dans la zone libre. En effet, celle-ci est basée sur trois grands principes :

• la suppression des libertés, des partis et des syndicats

• l'exclusion des juifs

• le culte de la personnalité et la propagande.

Celui-ci instaure aussi la collaboration avec l'Allemagne nazie, accentuée en 1942 avec Pierre Laval basée sur trois principes là encore :

• l'antisémitisme avec des rafles et des déportations (surtout de juifs mais aussi de tziganes, de malades mentaux, d'homosexuels...)

• la propagande pour le travail volontaire (la relève) et l'instauration du STO en 1943

• la création de la milice pour chasser les juifs et les résistants.

 

 

 

 

On peut observer tous les symboles destinés à diviser et qualifier les populations du monde entier. La religion, la sexualité ou les origines sont des motifs de discrimination pour les Nazis. L'Etoile juive représente les juifs, le triangle rouge-marron, les tsiganes et le triangle rose les homosexuels.

 

 

Alors, quelles sont les catégories de populations civiles visées par les nazis et par Vichy, quelles sont les contraintes imposées aux populations civiles pendant la seconde guerre mondiale et enfin, quels sont les moyens de contrôle et d'encadrement ?

 

• Les catégories de populations civiles visées par les nazis et par Vichy :

Vous l'aurez compris, les populations visées par le régime de Vichy et par les nazis sont les Juifs principalement mais aussi les tziganes, les homosexuels, les invalides physiques et mentaux, les personnes atteintes de maladies incurables ou héréditaires, les franc-maçons, les témoins de Jéhovah...toutes les populations qui pourraient « nuire aux intérêts allemands »et « contaminer la race aryenne ».

Au début, on les exclut de la société (les Juifs n'avaient, par exemple, pas le droit d'accéder à certains emplois) mais petit à petit, c'est un véritable génocide puisqu'on s'en prend directement à eux.

La première attaque directe est « la Nuit de Cristal » le 9 Novembre 1938.

 

 

Vitrine peinte et attaquée pendant la Nuit de Cristal. On y voit l'étoile juive et écrit en en Allemand "Jude" qui signifie juif, c'est-à-dire la race inférieure. 

 

Lien -> Exposition la"Nuit de Cristal" 

 

Afin de les éliminer, on les stérilise ou les emprisonne dans des camps où ils sont victimes de la malnutrition et sous-nutrition, des mauvais traitements, du manque d'hygiène, des travaux forcés... Ainsi, six millions de personnes (dont la plupart juives) sont victimes de ce génocide.

 

 

Ces deux documents résument parfaitement les pertes et les victimes de ce génocide européen qui marqua le monde entier.

• Les contraintes imposées aux populations civiles pendant la Seconde guerre mondiale :

L’Anjou est un département agricole, le gouvernement allemand ampute donc la production dès son occupation. La population est divisée en plusieurs parties selon l'âge, le sexe, et l'activité (c'est-à-dire si on participait aux travaux forcés ou non). Ainsi, des catégories sont crées : E, J1, J2, J3, V, C... Les rations hebdomadaires sont donc en fonction des besoins suivant l'âge et l'activité. Il y a une grave pénurie : la ration, entre 1941 et 1944 passe de 360 à 360 grammes par jour. Avec un tel rationnement, la nourriture d'un homme ne dépassait pas 1200 calories par jour alors qu'il est admis qu'il en faudrait en moyenne 2400 ! De plus, il y a une augmentation des prix, c'est l'inflation (du pain, des œufs, du lait...) et une pénurie, un manque de gaz, de charbon, d'électricité... Par conséquent, le taux de mortalité chez les jeunes enfants passe de 75 en 1939 à 115 pour 1000 en 1945.

Il y aussi de nombreuses réquisitions : on vient chez vous pour vous prendre ce qui nous intéresse, et dans ces moments-là, il ne valait mieux pas s'y opposer. 

 

 

• Les moyens de contrôles et d'encadrement des populations civiles par les Nazis et par Vichy ? 

Pendant le régime de Vichy, le contrôle des populations est fondamental, on le fait d'abord par la censure des livres et des radios (Guerre des ondes), on ne veut pas dévoiler toutes informations qui diraient la vérité sur le gouvernement de l'Occupation ainsi cette censure participe au "bourrage de crânes" et surtout à l'endoctrinement.

 

 

Les médias deviennent donc un champ de bataille rude et difficile. Les Nazis et le régime de Vichy utilise aussi la propagande qui est très active. On créé de nombreux films, des photos truquées et des tracts qui ont pour but d'endoctriner et de faire collaborer les Français. On fait, par exemple, l'éloge des soldats allemands qui sont montrés comme des protecteurs d'enfants et de véritables humains afin de diminuer la méfiance que le territoire occupant a envers eux. 

 

 

Le culte de la personnalité est lui aussi primordial pour l'endoctrinement de l'Anjou. On expose des photos du "chef" ou du "guide", ou des affiches, des discours et des arrêtés du Général Pétain.

 

 

Leur but est donc de dominer, soumettre et traumatiser la population d'Anjou par tout ces moyens.

 

-> Conclusion : 

 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, on vise en plus les civils car on veut détruire l'ennemi en les supprimant. Ainsi, c'est la première fois qu'on tue plus de civils que de militaires. 

Pendant le régime de Vichy, les Angevins vivent l'occupation, on voit donc d'abord une peur de l'envahisseur : les Allemands.

Il s'installe ensuite une méfiance et on commence à créer des réseaux de résistance (Honneur et Patrie). Par la suite, les populations du Maine et Loire comprennent que la haine par les nationalistes et les idéologies sont un danger et encore plus en temps de crises et de détresses. 

La Seconde Guerre Mondiale restera longtemps dans les têtes et dans les esprits des populations d'Anjou comme celles du reste du Monde. Ainsi, il est important que les horreurs de cette guerre soient transmises afin de ne pa refaire les mêmes erreurs.

Ce blog concerne l'exposition : "1942, en Anjou" présentée du 16 Septembre 2012 au 31 Janvier 2013 aux Archives Départementales de Maine et Loire, rue de Frémur à Angers. 

A travers ce blog, nous allons d'abord répondre à un questionnaire en rapport avec l'exposition puis nous allons conclure par une synthèse répondant aux trois principales questions. 

Le questionnaire et ses réponses que vous pourrez trouver sur notre blog sont : 

Partie 1 : l'Anjou Occupée

- Montrer que les autorités Allemandes sont très présentes à Angers en 1942.

- Présenter un document qui illustre l'occupation Allemande.

- De quand date le régime de Vichy ?

- Quels sont les thèmes défendus par Vichy ? 

Partie 2 : Contrôles et pénuries, prisonniers de guerre, relève : 

- Comment s'exercait le contrôle des Allemands sur la population ?

- A quoi voit-on que le Maine et Loire souffrait de pénurie ? 

- Qu'est-ce que la relève ? A-t-elle fonctionné et par quoi a-t-elle été remplacée ?

- Ecouté du poème de Robert Déan 

Partie 3 : Résister/Collaborer :

- Relever les noms des partis politiques collaborationnistes.

- Photographie de Pétain.

- Repérer et décriver les différents types de tracts.

- Qui est Victor Chatenay ? 

Partie 4 : Prison/Camp tsigane/Mesures contre les juifs : 

- En quelle langue est rédigé le registre de la prison ?

- Qui est la personne dont on parle ? Que lui est-il arrivé ?

- Quand a été ouvert le camp de tsiganes ?

- Qui y est enfermé ? Dans quelles conditions ?

- Quelles mesures concernent les juifs en 1942 ? 

La synthèse permettant de conclure répond a :

• Quelles sont les catégories de populations civiles visées par Vichy et les Nazis (en Anjou) ?
• Les contraintes imposées aux populations angevines pendant la Seconde Guerre Mondiale ? 
• Les moyens de contrôles et d'encadrements des populations civiles par les Nazis et par Vichy ? 

L’Allemagne ne veut que l'existence de la race aryenne (allemande principalement). Ainsi, on exclut petit-à-petit les juifs et les tziganes en les recensant d'abord, puis en les privant de leurs libertés pour enfin les exclure totalement de la société. On les oblige à porter une étoile jaune, qui est signe distinctif imposé aux personnes juives.  Des lois antijuives sont installées qui surveillent tout comportement et activités des juifs, c'est donc clairement une humiliation publique envers les juifs. La Conférence de Wannsee en 1942 est un point tournant pour la vie des juifs en France, en effet, celle-ci va programmer l'extermination de tous les juifs en Europe. Les arrestations massives de juifs commencent en Anjou à partir de juillet 1942. La police allemande et les services français viennent chercher tout les juifs de la région, c'est une véritable rafle qui durera 2 jours, du 15 au 16 Juillet 1942. Le 20 Juillet, est le premier convoi ferroviaire n°8 exactement, qui contient 824 personnes partant d'Angers direction Auschwitz. Le second convoi sera le 16 Octobre 1942, partant de Angers vers Drancy sans aucun arrêts, 300 personnes juives seront déportés ou iront travailler dans les camps forestiers de Clefs. Sur les 300 personnes juives du Maine et Loire seulement 10 reviendront vivantes de cet Enfer terrestre.  C'est un véritable génocide. 

 

 

 

Liens -> Communiquer pour résister : l'Art en guerre Oeuvres et explications 

On y voit donc enfermé principalement des Tsiganes, des Roms et des prisonniers. Les conditions sont plus qu'invivables. En effet, personne n'est nourrit il n'y aucune hygiène ; ces peronnes sont traitées comme des moins que rien. 

Lien -> Le camp de concentration de Montreuil-Bellay 1940-1945  et l'AMCT, Mémoire du camp tsigane 

Le camp de tziganes de Méron, à côté de Montreuil Bellay est découvert en 1941. En août 1942, 1100 personnes dont de nombreux enfants sont emprisonnés là-bas. Une grande misère si installe. Le plan général du camp est daté du 3 Janvier 1942 et montre tous les aspects de la prison. Sur la photo, on voit principalement des enfants, avec quelques femmes et deux ou trois sœurs. La misère et la pauvreté ressortent des ces regards froids et tristes d'enfants tziganes.