• Robert Déan était un étudiant Angevin fusillé à l'âge de 20 ans le 5 Octobre 1942 au nom d'avoir fournit de « l'aide à l'ennemi ». Après avoir étudié au Lycée David d'Angers puis fait une Faculté de Lettres, il écrit ses premiers textes et poèmes en 1938. Ceux-là expriment une forte répulsion envers la violence et la privation (thèmes du poème). Pour le parti communiste, il va participer à la résistance française. Il est arrêté en décembre 1941 puis emprisonner à la Prison de la Santé à Paris où il attendra son jugement.

     

    Arreté préfecture
    Arrété préfecture zoom

    Cette deuxième photo est l'agrandissement de la première, où l'on voit l'arrêté de la préfecture avec le nom de Robert Déan avec la date de son exécution. 


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  • En juin 1942, l'Allemagne renforce son effort de guerre. La main d’œuvre manque : les pays occupés doivent y contribuer. La relève est donc un dispositif mis en place par le gouvernement de Pierre Laval (premier ministre du maréchal) et qui prévoit l'envoi d'ouvriers qualifiés en échange de la libération de prisonniers de guerre. Il y alors une vaste campagne de propagande pour insister sur le retour des prisonniers et sur la mission des ouvriers français.

    Mais la relève est un échec. 2000 ouvriers ont été envoyés contre seulement 320 prisonniers libérés. La loi du 16 février 1943 ne laissera plus le choix aux jeunes français qui se soumettront au Service du Travail Obligatoire (STO)

     

    Laval et Pétain

    Le maréchal Pétain et le premier ministre Pierre Laval.


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  • L'Anjou vit principalement de l'agriculture mais pendant l'occupation celle-ci est amputée et/ou réquisitionnée par le gouvernement allemand. Une nouvelle règle de rationnement est instaurée qui délivre plus ou moins de nourritures selon les besoins des individus, de leurs activités ou de leurs âges. La population d'Anjou se retrouve vite divisée pour aller se nourrir, certains on la lettre E, d'autre J1, J2, J3 et V. Ce sont les enfants qui ressentent en premier la pénurie, à cause du lait de plus en plus rare. On voit donc une pénurie qui s'aggrave lors de l'occupation, la ration hebdomadaire passant de 360gr en 1941 à 60gr en 1944. Un « marché noir » apparaît vite, les familles s'aident grâce au Petit Train d'Anjou qui les relient. Des organisations de distributions d'aliments s'organisent partout dans la région. Avec la baisse de la production des entreprises dûe au manque de main d’œuvre, l'Anjou manque de gaz, d'électricité mais aussi de charbon. Cette main d’œuvre est en effet, le plus souvent en prison ou envoyée travailler en Allemagne. Les hivers sous le régime de Vichy sont donc très durs en Anjou. Cette baisse de production entraîne une inflation des prix, le pain, les œufs, les pommes de terres ou le lait deviennent très chers. Les nouveaux-nés ne pouvant plus avoir accès au lait, le taux de mortalité en 1945 est égal à celui de 1900, c'est-à-dire 130 morts pour 1000.

    La première photo est une vitrine de boucherie sous le régime de Vichy. La seconde image est une publicité éditée par la Croix Rouge Française étant très présente pendant les pénuries. Ces deux images résument donc parfaitement la situation sous le régime de Vichy, c'est-à-dire une vie de plus en plus dure et difficile.


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  • Le but du contrôle par les forces d'occupation (qui ne toléraient aucune désobéissance) était de faire régner le calme, organiser la cohabitation avec l'occupant et traquer toutes manifestations hostiles. Le contrôle du territoire départemental est organisé par les Allemands autour de la Feldkommandantur (administration allemande) située à Angers et complétée par les services de police et de renseignements. Les services français étaient d'ailleurs contraints de relayer et exécuter les ordres de l'occupant. La détention d'arme est donc interdite, le rassemblement sur la voie publique est proscrit, les informations sont sous contrôle, on se met sur l'heure allemande (1 heure de plus que l'heure française) on instaure un couvre feu et les médias sont soumis à la censure.

    Par exemple, le Petit Courrier se soumettra à la censure depuis le premier jour et disparaîtra à la libération comme la plupart des titres de la presse de l'Occident. De plus, les usines doivent exécuter les ordres allemands (comme l'usine de Cholet) et de nombreux livres seront saisis soit disant «nuisibles aux intérêts allemands».

    On constate de plus, l'apparition de nouvelles règles comme la Charte du Travail où sont obligées d'adhérer les entreprises, celle-ci interdit les grèves et manifestations. De nouvelles organisations encadrées par des comités sociaux sont crées, 1942 est donc l'année de la radicalisation politique.

     → Les Angevins se soumettent donc avec résignation et non sans inquiétude. 

    Vu dans Paris soir du lundi 6 Octobre 1941


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